Eun-Me Ahn est considérée dans son pays comme l'une des artistes les plus importantes du paysage chorégraphique. Certains voient aussi en elle une chamane des temps modernes. 

​

Dans ce nouvel opus, le deuxième de sa trilogie sur la différence (après Ahnsim Dance), elle a choisi de travailler avec des personnes atteintes de nanisme pour invoquer le "Daeshim", littéralement le "grand esprit" (qu'on peut également traduire par "grand coeur").

Un esprit présent en chacun de nous : cette énergie vitale, cette force qui nous meut, nous pousse à surmonter les difficultés et peut déplacer des montagnes, ce souffle de liberté qui fait bouger et transcende les corps, qu'ils soient grands ou petit. 

Sur scène, cet invisible devient palpable. Dans une sorte de transe, les lignes omniprésentes de la scénographie et des costumes s'estompent peu à peu. Les corps, les membres, les silhouettes s'allongent, rétrécissent. Des nains deviennent des géants, des géants deviennent des nains. Les repères se troublent et se noient dans le mouvement pour finalement disparaitre. 
Ne restent que des interprètes, leur générosité et leur énergies toutes entières.

 
Car au final, ce n'est pas la taille qui compte, mais bien ce que nous sommes au plus profond de nous, derrière les apparences. 

​